
Title | : | Pastorale Americaine (Folio) |
Author | : | |
Rating | : | |
ISBN | : | 2070417360 |
ISBN-10 | : | 978-2070417360 |
Language | : | French |
Format Type | : | Pocket Book |
Number of Pages | : | 592 pages |
Publication | : | May 1, 2001 |
Pastorale Americaine (Folio) Reviews
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Philip Roth, récemment décédé, est reconnu comme l’un des grands romanciers américains de notre temps. Publié en 1997 et salué par de nombreux prix littéraires, Pastorale américaine est considéré comme l’un de ses chefs d’œuvre. Dans ce livre de quatre cent cinquante pages, l’auteur se penche sur le mythe de la famille américaine idéale, pour en montrer la vanité, la superficialité et la fragilité.
En le voyant, qui pourrait penser que Seymour Levov est le petit fils d’un modeste immigrant juif installé à Newark, banlieue de New York ? Dès l’adolescence, sa belle gueule de grand athlète blond aux yeux bleus lui vaut le surnom de « Suédois ». Sportif de haut niveau au comportement exemplaire, le Suédois est l’idole de ses camarades universitaires. Plus tard, il dirige la prospère entreprise familiale de fabrication de gants, conscient de ce qu’on appellerait aujourd’hui sa responsabilité sociétale. Avec son épouse Dawn, une reine de beauté, il forme un couple parfait, aux valeurs morales irréprochables. Ils habitent une grande maison traditionnelle en pierre, entourée de cinquante hectares de terrain, où Dawn élève des bovins. Bref, une famille modèle, des riches bobos, ou plutôt, puisque nous sommes en Amérique, l’image de ce que le narrateur préfère appeler des pionniers d’opérette.
Leur fille unique, Merry, est la prunelle de leurs yeux. Ses grands parents en sont gâteux. Mais voilà qu’à l’adolescence, Merry se rebelle contre ses parents, la société capitaliste américaine et sa sale guerre du Vietnam, dans un crescendo qui l’amène à poser une bombe dans un endroit public Boum ! La poste et le magasin général sautent, un homme est tué. Merry disparaît C’était l’année 68.
Le paradis du « Suédois » vole en éclat. Sa confiance en lui aussi. Purgatoire de l’incompréhension, du déni et de l’absence. Lorsqu’il faut bien se rendre à l’évidence, enfer de l’auto culpabilisation. Quelle faute a t il commise ? Quand a t il péché pour mériter cela ? Qu’a t il fait pour que sa fille ait ainsi « le diable en tête » ? Tout part en vrille…
Comment Philip Roth construit il son roman ? Il confie la narration à Nathan Zuckerman, son avatar. Comme lui, Zuckerman est un romancier sexagénaire. Comme lui, il a vécu dans les quartiers juifs de Newark. Mais ce n’est qu’un personnage de fiction. Il raconte que dans son enfance, cinquante ans plus tôt, il avait admiré les exploits de Seymour le Suédois, personnage de fiction lui aussi. Revoyant le Suédois en 1995, Zuckerman retrouve chez lui la même superbe que dans sa mémoire, mais marquée d’une superficialité lisse qui pourrait dissimuler une blessure profonde. Lors d’une soirée d’anciens étudiants, il découvre la nature du drame familial vécu par le Suédois près de trente ans auparavant. A partir de ces quelques données, le narrateur va construire la biographie complète de Seymour Levov dit le Suédois, et imaginer le détail des événements de l’époque. Imperceptiblement, on passe dans un second récit, celui de la pastorale américaine proprement dite.
Pour donner tous les éléments de compréhension au lecteur, l’auteur multiplie les retours en arrière et les longues digressions, au risque parfois de l’égarer. Lorsque j’avais lu Pastorale américaine, il y a une vingtaine d’années, j’en avais trouvé la lecture difficile, parfois pesante, notamment dans la première partie. Cette fois ci, j’ai pris beaucoup de plaisir à redécouvrir le livre et à me laisser promener avec patience dans ses méandres : ils ne sont que littérature. Et à partir de la deuxième partie, on reste suspendu aux événements dramatiques vécus par Seymour et sa famille.
L’écriture est directe, empreinte d’une ironie et d’une autodérision lucides. Mais quand le narrateur, Zuckerman, se place dans la subjectivité des personnages, il parle avec leurs mots pour exprimer leurs pensées, leurs souvenirs, leurs troubles, leurs angoisses, leurs désespoirs. Les phrases viennent par flots, personnelles, spontanées, parfois rabâchées, comme nous nous y laissons aller lorsqu’un sujet nous obsède, ou quand nous nous imaginons en train de nous justifier auprès d’une personne dont nous pensons qu’elle pourrait nous juger. Ainsi l’extraordinaire dialogue fantasmé que Seymour le Suédois rêve avoir avec Angela Davis, la redoutable et médiatique militante des Black Panthers !
Vingt ans après sa publication, Pastorale américaine est d’une actualité étonnante. 1968 avait été l’année de la révolte de la jeunesse un peu partout dans le monde. Les réquisitoires prémâchés, vomis par Merry et ses camarades contre le capitalisme et la société blanche occidentale, sont identiques, au mot près, à ceux que l’on entend de nos jours. Même sentiment lorsque le paradis construit par le Suédois achève de s’effondrer en 1973 : la famille Levov suit à la télé les retransmissions des auditions du Watergate devant le Sénat. Des millions d’Américains prennent conscience qu’ils ont reconduit à la Maison Blanche un homme douteux qui leur fait honte. -
Pour moi lire doit être un plaisir et je n'en ai pas éprouvé à la lecture de cet ouvrage sur lequel je le suis malgré tout accroché au prix d'une lecture en diagonale sur de nombreuses pages.
Le style est très lourd avec des phrases atteignant régulièrement les 15/20 lignes et ne correspond plus aux critères d'écriture actuels.
La totalité de l’histoire, elle, tient en seulement 2 lignes. Amateurs d’action , de divertissement et même d'émotions s'abstenir
La narration car il n'y a quasiment aucun dialogue est en fait une description et une analyse froide et pesante de l'environnement socio politique des US à cette époque.
En conclusion un livre primé pour sa façon de dépeindre une facette des Etats Unis mais pas pour le plaisir qu'il donne au lecteur. -
le 06/06/2019
C'est l'histoire de Seymour Levov, un solide sportif, un homme droit, soucieux de ne nuire à personne, qui a succédé à son père à la tête d'une entreprise de ganterie. Il a épousé la belle Dawn et, dans le cocon du rêve américain d'après guerre, ils ont une fille : Merry. Dès sa naissance, elle hurle sans cesse sans qu'on sache pourquoi, puis elle bégaie. Son père l'adore, sa mère fait tout ce qu'elle peut avec amour bien que Merry ne soit pas exactement l'enfant dont elle rêvait et, l'un dans l'autre, ils sont très heureux. Mais, sous la présidence de Johnson, dans une nation déboussolée par le problème racial, les émeutes, les attentats et la guerre du Vietnam, Merry, adolescente, se révolte de plus en plus contre l'État et contre ses parents. Elle part de chez elle après des scènes violentes et se livre à des actions terroristes. À ce traumatisme originel, à ce dévoiement meurtrier qui se conclura par une conversion misérable de Merry au jaïnisme une sorte d'autodestruction , beaucoup d'explications sont possibles (y compris celle d'une Némésis brisant un excès de bonheur) mais aucune n'est satisfaisante. Sinon, une forme de folie, peut être. En tout cas, les bombes posées par Merry, détruisent sa famille : Dawn se réfugie dans le déni, Seymour continuera, solitaire, à espérer jusqu'à sa mort Ainsi, conclut l'auteur, dans cette période révélatrice, une brèche a été ouverte dans la ''pastorale américaine'' qui ne s'est pas refermée. -
Chap. 1: Nous sommes dans le New Jersey. Seymour Levov, le personnage principal, surnommé le Suédois, basketteur de renom, remplit scrupuleusement tous ses devoirs envers sa famille et la société. En 1968, sa fille, âgée de 16 ans, devient une poseuse de bombes. Seymour en est traumatisé. Ce comportement est pour lui incompréhensible. Le roman s'articule autour de ce qui reste pour lui une énigme. Le bel avenir américain « est mis à feu et à sang », écrit Nathan, le narrateur, en 1995.
Dans la 2e partie du récit, le narrateur tente de persuader le lecteur de la justesse du comportement des capitalistes VS l’utopie des idéalistes comme Merry. On assiste à la rencontre horrible entre Seymour et sa fille, devenue jaïn.
Dans la 3e partie, le lecteur est invité à faire un aller retour entre le présent le plus récent et le passé juste après le mariage de Seymour et son achat de la « maison en briques ». Tout cela toujours avec en toile de fond le comportement meurtrier inexplicable de Merry. Seymour finira par prendre conscience de la fausseté de la société "bien pensante" américaine de son temps; ses yeux se dessillent enfin. D’où le mythe du « paradis perdu ».
Excellent roman, dont je ne peux que recommander la lecture. -
Je crois qu'il n'est pas indispensable de faire un commentaire lorsque l'on est devant un texte d'un grand écrivain et Philippe Roth est l'un d'eux. De plus comment oser émettre un avis de lecture sachant que chaque lecteur créé ses propres imageries en fonction de la perception du récit. Donc lire.
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Les interrogations d'un père sur le parcours de terroriste amateur de sa fille. Une famille détruite. Une lamentable descente en enfer , et une fille que j'aurai aimé passer à la moulinette , sans que cela me pose de problèmes de conscience ! Quand on découvre que son enfant est un monstre d'insensibilité , et que l'éducation a été manifestement sans faille , l'amour apporté par la famille irréprochable , que peut on faire ? Il y a des personnes qui ne savent rien construire dans leur vie , ne savent que détruire et semer le malheur et la destruction autour de soi.
Des experts en démolition qui ne méritent aucune compassion. -
ce n'est pas son plus récent mais quel bonheur à lire
Ce livre raconte la vie d'un juif américain leader de la communauté à qui tout réussit. Il est l'image même de la réussite fantasmée dans le rêve américain des années 60 et qui va aux fils des années aller de désillusions en désillusions -
Je voulais absolument lire un livre de Roth, et l'on m'a conseillé celui ci mais qu'est ce que c'est long, ennuyantdécidément je n'arrive pas à accrocher à ce style d'écritureje vais retourner à mes auteurs classiques fétiches du patrimoine français: Proust, Flaubert, Coletteau moins j'aurai une belle langue!
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J'ai été un peu déçu par ce roman célèbre de Philip Roth. Certes, on retrouve son style très personnel et toujours aussi incisif à explorer le caractère de ses personnages. Mais les longueurs trop importantes du roman finissent parfois par nuire à l'intrigue. Il reste un intérêt certain dans la description de l'atmosphère générale dans l'Amérique de la guerre du Vietnam et de la révolte d'une partie de sa jeunesse.
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C est bien le livre que je voulais.. mais au lieu que le colis soit laissé sur le pas de ma porte de maison, j'aurais voulu qu'il soit dans ma boite à lettres. hélas je n'ai pas trouvé dans les préférences de livraison l'option livraison dans la boite aus lettres